Analyse trimestrielle de l’ANJ : ralentissement du poker en ligne confirmé au deuxième trimestre

Tout ce qui monte finit par redescendre, rappelait Bernard Werber dans Urang Dewata. Maxim n’est pas seulement préoccupé par le prix du Dogecoin au cours des six derniers mois, mais aussi par le pouls du marché français du poker en ligne. Un an après un trimestre record provoqué par la stratégie de confinement du gouvernement, le chiffre d’affaires du secteur a chuté de 27 %.

Cependant, à y regarder de plus près, la situation n’est pas si dramatique. Cette baisse de 27% a certes fait passer le Produit Brut des Jeux (PBJ) trimestriel de 142 à 103 millions d’euros, mais les chiffres actuels restent encore disproportionnés par rapport à ceux d’avant la crise. Un rapide coup d’œil au bilan du deuxième trimestre 2019 rappelle qu’à cette époque, PBJ était plafonné à 63 millions d’euros.

Bien sûr, la dynamique baissière observée au cours des douze derniers mois provient de la perte de plusieurs joueurs qui ont été taquinés lors du premier lock-out. Le nombre de joueurs actifs au cours du trimestre a ainsi diminué de 13% pour atteindre 921 000 unités, tandis que le nombre moyen de joueurs actifs par semaine a plongé de 17%.

La tendance touche principalement l’activité de la table de cash game, qui s’est effondrée de 33% pour ne générer que 26 millions d’euros de GGR. Avec un chiffre d’affaires de 76 millions d’euros, le tournoi (et surtout le format rapide) se porte mieux et reste plus que jamais dans la locomotive du secteur.