Est-ce le résultat d’une concurrence accrue depuis la rentrée avec sa part de promotion ? Cependant, un ralentissement a été observé ce mois-ci, la baisse ayant légèrement dépassé les produits alimentaires dans une poussée des distributeurs dans notre région. En témoigne notre baromètre des prix, mis à jour lundi 17 octobre dans nos sept supermarchés du panel régional, même si l’inflation n’a pas dit son dernier mot comme l’Insee l’avait promis, devrait culminer dans les prochains mois.
Ce mois d’octobre a marqué la reprise des hostilités et la guerre des prix a joué son rôle puisque notre communiqué faisait état d’une baisse de 0,8% du panier moyen entre le 19 septembre et le 17 octobre et d’un resserrement de l’écart de prix entre les commerçants de la région.
Cliquez sur un produit ci-dessous pour voir son prix dans les magasins de la région :
Le panier reste en hausse de près de 11% en quatre mois
Avec une augmentation de 10,80% du nombre de tous les paniers depuis juin dernier, ce nouveau communiqué (notre infographie) ne remet pas en cause la tendance générale à une inflation élevée, ni notre historique de toujours voir Leclerc et Casino en tête. , seule enseigne de notre panel proposant des paniers à moins de 100 euros le 17 octobre. Devant Intermarché (juste au-dessus des 100€ après une chute importante de plus de 6% le mois dernier), Carrefour et Auchan (en milieu de tableau) qui ont relevé leurs prix, et largement devant Super U et Monoprix, qui ont par ailleurs , leurs prix de panier ont un peu baissé, mais ont tout de même ramené la poupe à plus de 110€.
Côté linéaire, on ne voit rien de particulièrement significatif entre septembre et octobre. Les produits frais ont cessé d’augmenter, mais restent à un niveau élevé. Quelques promotions ici et là, comme la remise de 20% sur la viande hachée offerte par Monoprix à ses clients, expliquent la baisse, voire une légère baisse, de notre panier moyen.
Notre opération Baromètre des prix se poursuivra au cours des prochains mois pour vous fournir les tendances de notre région.
Notre panier de produits : pourquoi et comment il a évolué au fil des mois
Pas un statisticien ne le fera. Les spécialistes de l’Insee vous le diront !
Mois après mois, notre rédaction mesure la difficulté d’évaluer avec précision l’évolution des prix, même pour un simple panier de vingt-cinq produits sur un territoire restreint comme la région Auvergne Rhône-Alpes. Soyons clairs, notre démarche éditoriale n’a aucune valeur d’enquête auprès des agences de sondage.
Mais si notre démarche n’est pas scientifique, elle se veut sérieuse et rigoureuse pour rester au plus proche de la réalité et refléter au mieux l’évolution des prix alimentaires et des produits de première nécessité. Le choix des marchandises et des marquages est réaliste, comparable à celui d’un caddie domestique de notre région.
Contre la stratégie de la marque pour pouvoir comparer les prix
Pour remplir notre panier, à partir de juin dernier, nous avons décidé de « tout comparer », quelle que soit la stratégie du distributeur de se démarquer à tout prix, pour se différencier aux yeux des consommateurs. Pour des raisons pratiques, nous avons choisi de collecter les prix via les « chauffeurs » des supermarchés et hypermarchés.
Notre principale difficulté a été de sélectionner les articles disponibles chez les sept plus grandes enseignes de la région Auvergne Rhône-Alpes afin d’évaluer leurs prix dans le temps. Ceci, bien que la stratégie de chaque distributeur vise à se différencier en proposant des articles uniques ou des promotions sur un ou plusieurs produits spécifiques. Seuls quelques articles et marques incontournables sont vendus partout. C’est le cas, par exemple, des pâtes Nutella ou Barilla, qui sont proposées dans les rayons de toutes nos marques test, mais souvent dans des conditionnements différents.
Car si l’on trouve facilement un produit phare, le plus souvent, les marques tentent de se différencier en le proposant de manière singulière : en quantité ou en poids. Pour contourner cette stratégie de différenciation afin de rendre les comparaisons les plus justes possibles, notre rédaction n’a eu d’autre choix que de sortir une calculatrice et de calculer le produit au prorata.
Un panier qui va certainement grandir
A l’usage, après plusieurs mois de lecture, on constate que certains produits sont régulièrement retirés des rayons, dans leur forme ou emballage d’origine. Certains disparaissent définitivement, d’autres réapparaissent plus tard dans d’autres emballages, dans des quantités ou des poids différents. D’autres sont juste en rupture de stock. Pour diverses raisons, basées sur des décisions de marque, suite à des phénomènes situationnels comme la pénurie actuelle d’essence ou après des conflits entre fabricants et distributeurs (Exemple : l’absence de bouteilles d’Evian chez Intermarché suite à son différend avec Danone). D’autres subissent de plein fouet le « Shrinkage » (inflation cachée) dénoncée par l’association Foodwatch, une pratique consistant à réduire les tailles des produits alors que les prix augmentent. C’est le cas des tablettes pour lave-vaisselle de notre panel, qui se vendent parfois plus cher et en moins grande quantité cet automne qu’elles ne l’étaient en juin.
Notre méthodologie est transparente
Afin de pallier cette difficulté et de garder notre panier d’épicerie cohérent dans le temps, nous avons choisi d’adapter notre stratégie tarifaire, que nous vous présentons ici en toute transparence :
Lorsqu’un produit n’est plus disponible ou proposé dans un conditionnement différent de notre référence, nous choisissons cette commande pour quatre solutions alternatives :
1) Le prix du produit est calculé au prorata en sélectionnant l’emballage le plus proche.
2) Les articles manquants sont remplacés par des produits de marque maison si disponibles (exemple : les mâches de marque pour remplacer les salades fleurettes ne sont parfois pas en rayon).
3) Les prix du mois précédent sont pris tels quels.
4) Le produit de référence sera remplacé par un équivalent s’il n’est pas disponible pendant deux mois consécutifs dans plus de la moitié des magasins test.