Contestation des expropriations du Grand Paris Express au Perreux-sur-Marne : premières condamnations en septembre

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Exploration et architecture

Alors que la gare actuelle du RER E Nogent Le Perreux sera doublée d’une station de métro sur la ligne 15 Est du Grand Paris Express d’ici 2030, l’acquisition des terrains nécessaires au site a commencé, à la fois à l’amiable et par voie d’expropriations. Une dizaine de propriétaires ont décidé de saisir la justice, qui devrait trancher les premières affaires à la rentrée.

Située en contrebas de la gare actuelle, à grande profondeur, la future gare donnera naissance à un site entièrement situé côté Perreux-sur-Marne. Une fois achevée, la ligne 15 Est (Champigny – Saint-Ouen), interopérée avec la ligne 15 Sud (Pont de Sèvres – Noisy Champs), permettra de faire le tour de Paris par sa banlieue sans changer de train. Entre-temps, la période de construction va débuter et l’acquisition des lots environnants, qui seront rasés pour le chantier et les futures constructions, s’est faite en partie dans la douleur, avec quelques déboires dès le début, lorsque les habitants du quartier ont pris connaissance de son expropriation. en direct lors d’une réunion publique.

Pas d’accord amiable sur un quart des dossisers

Pas d’accord amiable sur un quart des dossisers

Lire : Le Perreux-sur-Marne – Grand Paris Express : les habitants découvrent leur expropriation lors d’une réunion publique

Depuis, la Société du Grand Paris (SGP), maître d’ouvrage du métro, a entamé des négociations pour aboutir à une cession amiable, tandis qu’une consultation publique suivie d’une déclaration d’utilité publique a permis l’expropriation des terrains. Cette démarche vient de s’achever avec la signature d’un arrêté par la préfète Sophie Thibault le 28 juillet, qui déclare ces parcelles cessibles. Mais plusieurs propriétaires n’ont pas trouvé leur compte et ont fait appel au juge de l’expropriation, estimant insuffisants les prix proposés pour reloger dans les mêmes conditions. En mars dernier, une procédure de référé a été ouverte devant le juge des expropriations du tribunal de Paris. « Dans notre ville, il existe trois types d’offres d’achat immobilier : le prix proposé par les promoteurs qui peuvent construire un immeuble, les prix du marché puis les prix SGP », commente Françoise Saunier-Laporte, présidente de l’association Agir pour le Perreux, spécialisée dans la défense de l’urbanisme, du voisinage et du patrimoine local. Ce dernier fait une proposition à 5 200 euros le m2 pour un pavillon standard de 100 m2 avec 300 m2 de jardin contre 6 500 euros le m2 au prix du marché.

Jugements à partir de septembre

Jugements à partir de septembre

De son côté, la SGP indique qu’« à fin juillet 2022, les trois quarts des 46 propriétés de surface à acquérir pour les besoins du site ont donné lieu à des accords amiables sur le montant des indemnités », précisant que « les négociations sont toujours en cours avec certains propriétaires. »

Après la saisie des habitants du lieu, un juge s’est rendu sur place pour visiter la propriété afin de fixer le montant de l’indemnité. « C’est intéressant d’y aller pour comprendre comment ils justifient ces prix. La SGP se cache derrière les avis de valeur émis par la régie nationale des domaines et se fonde sur des avis de valeur de domaines et de biens vendus il y a trois ou quatre ans, non équivalents à ceux qu’il faudrait exproprier », se défend Françoise Saunier-Laporte. Les audiences sont prévues à la rentrée pour décider des tarifs et l’association prévoit déjà d’être présente à l’une d’entre elles, le 27 septembre.

Quant au SGP, nous espérons avoir l’ensemble du socle au sol d’ici fin 2022.

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