Coupe du monde : « La direction de mon déplacement » au Qatar « est sportive pour soutenir les Bleus », confie le minis

« Je voulais absolument être derrière notre équipe en signe de reconnaissance », a déclaré la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, vendredi 9 décembre, via franceinfo. Il participera ce samedi au quart de finale de la Coupe du monde entre la France et l’Angleterre. « Le but de mon déplacement est sportif pour soutenir les Bleus », précise-t-il.

franceinfo : Est-ce important pour vous d’être présent à ce match ?

Amélie Oudéa-Castéra : C’est quelque chose que j’ai dit avant le départ de la course. Je voulais absolument être derrière notre équipe, en signe de reconnaissance, en signe d’encouragement, et je suis très heureux d’être dans ce stade, derrière eux. Je pense que toute la nation est derrière eux.

Quelle est votre prédiction pour ce jeu ?

Si la France se qualifie pour les demi-finales, Emmanuel Macron ira-t-il au Qatar ?

Oui, il a dit ça. C’est un homme dévoué et il tient parole, je n’en doute pas.

Allez-vous soutenir les minorités LGBT, comme d’autres ministres des Affaires étrangères l’ont déjà fait lors de cette Coupe du monde ?

Je suis heureux de montrer mon soutien. J’ai été cohérent dans mes déclarations sur ces questions ces dernières semaines, je ne changerai pas ma position à ce sujet. Le but de mon déplacement au Qatar est avant tout de soutenir les Bleus à ce moment crucial de la compétition. J’avais annoncé bien avant mon arrivée que je serais embauché, fidèle à mes valeurs. J’exprime mon soutien au respect et à la protection des droits LGBT. J’y ai un rendez-vous important avec Jean-Baptiste Montarnier, le président du club des supporters LGBT de l’équipe de France. Avant de partir, j’ai vu Yoann Lemaire de ‘Foot ensemble’ pour discuter de ce qui se passe localement, dans le football et le sport amateur au sens large. La protection des droits LGBT n’est pas négociable, c’est quelque chose d’extrêmement important, d’universel, je les protège parce qu’il le faut et parce que c’est au cœur de l’esprit du sport.

Votre voyage a-t-il une volonté politique ?

Le but de mon voyage est de soutenir les Bleus dans le sport. J’y serai et je ferai en sorte d’avoir un parcours riche qui me permette de rencontrer différents acteurs, mais sans l’esprit de polémique et l’envie de m’ouvrir à différents groupes d’intérêts. J’ai un moment avec des entrepreneurs sportifs français, je participe avec des athlètes qataris pour voir comment le sport féminin s’organise et monte en puissance au Qatar. Je rencontrerai également le représentant de l’OIT (Organisation internationale du travail), je rencontrerai le patron de la Fifa Gianni Infantino. Je veux que chaque heure en vaille la peine à travers les échanges que je veux être constructifs.

Allez-vous discuter de harcèlement avec le président de la Fédération, Noël Le Graët ?

Nous allons certainement nous rencontrer, il y a une chance d’échanger de manière informelle. Je suis une femme de dialogue, les différences que je peux avoir entre elles me permettent d’aller au fond des choses. Le moment venu et dans de bonnes circonstances, j’irai au fond des choses avec Noël Le Graët. Dans quelques semaines nous bouclerons l’audit, c’est l’occasion d’aller au fond de cet échange au Qatar. Je m’assure que rien ne crée une atmosphère inutilement tendue.