Grand Paris Express : pourquoi les noms des nouvelles stations de métro sont-ils si consensuels ?

Saint-Denis Pleyel, Hôpital Bicêtre, Villejuif-Gustave Roussy, L’Haÿ-les-Roses… Voici les noms des stations qui naîtront à l’avenir du prolongement de la ligne 14, révélés mercredi par Ile -de-France Mobilités (IDFM) ) dans un communiqué. Il est difficile de susciter l’intérêt face à des noms aussi acceptables. Oui, mais les Franciliens ont voté, d’autres répondront. Et ils auront raison puisque les noms sont soumis à consultation publique du 20 juin au 4 juillet. Sauf que le choix n’a rien fait pour se dresser les cheveux. Jugez plutôt pour la gare nord de la ligne, nous avons le choix entre : Saint-Denis Pleyel, Carrefour Pleyel ou encore Ignace Pleyel… Nous sommes tombés de chaise.

Alors pourquoi un peu de fantaisie ? Juste à cause du nom de la gare, avant qu’elle soit bonne, il faut informer le voyageur. Et remplissez certaines des conditions que l’IDFM a énumérées pour nous. Le premier d’entre eux est la zone car le nom doit « tenir compte de la toponymie du lieu où la gare est établie », il détermine l’autorité administrative des transports de la zone. Elle ajoute que « les noms sont avant tout destinés à aider les voyageurs à s’orienter facilement, c’est pourquoi on trouve des noms de rues (Rennes, Raspail), une enseigne publique ou publique ou un édifice insolite. » (Mairie de Montrouge, Place d’Italie) . , Père Lachaise), ou simplement le nom de la commune où il se trouve.

« Perturber le moins possible les habitudes des usagers »

Ensuite, il y a des règles spécifiques. Pour faciliter la localisation de la ligne, « le nom de la gare doit comporter le nom de la commune d’implantation ». Intelligent et très utile. Évidemment, le nouveau nom n’a pas à exister pour éviter toute confusion avec les dates perdues. En revanche, l’IDFM précise que « pour des raisons techniques et pratiques, les noms […] doivent être courts et faciles à comprendre pour tous les voyageurs ». Enfin, dans le cadre du Grand Paris Express (GPE) qui propose 68 nouvelles gares, une grande partie d’entre elles seront connectées. Dans ce cas, le nom est conservé afin de « se préoccuper du comportement des consommateurs et de gérer les coûts que cela peut engendrer ».

Les lecteurs avisés et les mordus du rail objecteront que la nouvelle station Barbara du côté sud de la ligne 4 ne répond pas aux critères initiaux. En effet, puisque le poète, auquel la station a rendu hommage, repose au cimetière de Bagneux tout proche. Surtout, cette appellation contribue à la volonté d’IDFM de promouvoir des événements culturels, notamment à des fins touristiques. Dès lors, il « veille à ce que les noms des sites culturels et des touristes (lorsque leur participation est importante) soient repris dans le nom de la gare/gare, assurant ainsi une cohérence et une stabilité dans le réseau, comme à l’instar du Grand Palais, du Parc de la Villette ou le Centre Georges-Pompidou.

Bref, on ne peut rien faire dans le nom de la chaîne. Il y a donc une petite chance d’avoir un jour une station « Les Forbans ». De plus, le processus de sélection du nom ne se fait pas dans le coin de la table. Une liste nominative respectant les conditions évoquées ci-dessus a été établie et discutée entre l’IDFM, la maîtrise d’ouvrage et les communes de travail pour « assurer une cohérence régionale et locale ». Après cela, à la demande de Valérie Pécresse, responsable de l’IDFM et de la région, la liste a été soumise aux suffrages des Franciliens. Ainsi, les 16 nouvelles stations GPE à nommer, à l’exception de 4 des 14, le seront après consultation publique. Pour les nouvelles stations de la ligne 4 (Barbara et Bagneux-Lucie Aubrac), 30 000 Franciliens ont donné leur avis. La prochaine consultation aura lieu en novembre prochain, alors mettez un peu de folie dans les noms de chaînes !