Au cœur du 16e arrondissement de Paris, la rue Boileau est-elle en danger ? C’est ce qu’affirme l’association SOS Paris dans une vidéo publiée le 31 juillet. « Ainsi, au 1 rue Alfred Bruneau, une maison caractéristique du XIXe siècle et son grand jardin sont en train d’être démolis pour faire place à des bâtiments « végétalisés ». En plus de la perte de patrimoine, c’est un nouvel îlot de fraîcheur qu’on s’apprête à raser », explique le descriptif qui accompagne la vidéo.
Alerte démolition : au 41 rue Boileau, dans le 16e arrondissement, une maison de caractère du XIXe siècle et son grand jardin seront détruits, avec le feu vert de la commune d’Hidalgo, pour laisser place à un projet immobilier ! #saccageparis https://t.co/5HXpPiVR7k
Selon l’association de défense du patrimoine architectural et du cadre de vie, le quartier « qui évoque l’ancien village d’Auteuil » est menacé par les multiples destructions lancées par la ville de Paris. Au numéro 41, le patrimoine architectural serait complètement démoli et remplacé par un immeuble de quatre étages avec plus de 68 appartements. « Le jardin classé espace vert protégé sera entièrement détruit », ajoute l’association, qui pointe le bétonnage progressif du quartier.
Pendant deux minutes, l’association blâme la Ville de Paris, qui suivrait une logique entièrement financière. « Il cherche à monnayer le moindre mètre carré de terrain à bâtir ». Mais contrairement à ce qu’affirme la vidéo, le permis de construire pour transformer le terrain a été refusé.
FAKE OFF
« Ça n’a aucun sens. » Comme un coup de semonce du premier adjoint au maire de Paris chargé de l’urbanisme, Emmanuel Grégoire. Sur Twitter, au lendemain de la publication de SOS Paris, l’élu a rapidement démenti l’information. « Le permis de construire a été refusé : je suis contre ce projet, la Commission du Vieux Paris et les architectes des bâtiments de France aussi. »
En effet, le permis de construire du projet immobilier a même été refusé le 5 juillet, nous apprend le site de la Mairie de Paris, qui met en ligne toutes les candidatures votées. L’adresse est 41 rue Boileau et la description est la suivante : « Construction de quatre immeubles à usage d’habitation (68 logements créés) après la démolition totale des immeubles existants à usage d’habitation et de bureaux. Surface démolie : 1 231 m². Surface créée : 3 376,93 m². Superficie totale : 1 488 m². »
« Une instruction de permis comme il y en a des milliers par an »
Proche de 20 Minutes, l’élu Emmanuel Grégoire revient sur l’affaire, face à ce qu’il appelle « les effets de poussière malveillants et diffamatoires sur les réseaux sociaux ». « Derrière ces bonnes intentions se cache une hostilité politique ouverte. […] C’est une déclaration d’autorisation comme il y en a des milliers par an à Paris. A chaque fois, ils font l’objet d’un échange contradictoire entre les porteurs de projet, le service de l’urbanisme et la commission du Vieux Paris et les architectes.
A l’heure des débats, les principaux acteurs sont tous unanimes : il ne s’agit pas d’accepter un tel projet tel quel. « Depuis le début de l’enquête, trois angles nous ont fait frémir », se souvient l’adjoint à l’urbanisme. Ce sont d’ailleurs les mêmes critères pointés par la vidéo SOS Paris : la densité du projet, la nocivité du patrimoine ainsi que la destruction d’un espace vert protégé.
Le Plan local d’urbanisme réadapté
La vidéo affirme également que le quartier n’est pas protégé par le Plan Local d’Urbanisme (PLU), ce qui laisserait plus de liberté à la Ville de Paris. Emmanuel Grégoire confirme : l’espace ne bénéficie pas de protection. « Mais il a un intérêt patrimonial que nous surveillons passionnément à Paris », assure-t-il.
Mais pourquoi ne pas le protéger dans ce cas ? « La première raison est constitutionnelle », précise très vite Emmanuel Grégoire. Les PLU sont des règles qui violent la liberté de propriété. Vous devez les justifier. La deuxième raison est que le PLU parisien évolue et qu’un nouveau verra le jour en 2024. « Le plan actuel est très ancien et ne protège pas assez sur un certain nombre de ces matières. Il y a urgence à le changer », se défend l’élu.
Un mea culpa de SOS Paris
Depuis, la vidéo initiale de l’association SOS Paris a également été supprimée pour être enfin mise à jour. « Le permis de construire du 41 rue Boileau était encore à l’étude lorsque nous avons préparé notre vidéo. Nous aurions dû revérifier l’avancement du projet lors de sa mise en ligne. La licence a finalement été refusée et nous en remercions la mairie », a tweeté mercredi l’association.
Surélever un bâtiment consiste à ajouter un ou plusieurs étages à un bâtiment existant sur tout ou partie de sa surface. Ces nouveaux étages comprendront à la fois des espaces privés (appartements) et des espaces communs (couloir, escalier, façade d’immeuble, toiture, etc.).
Comment savoir si je peux surélever ma maison ?
Hauteur d’une maison : la réglementation en vigueur Pour connaître la hauteur maximale autorisée de votre maison, vous devez consulter le PLU (Plan Local d’Urbanisme) de votre commune. Le PLU peut également préciser le choix des matériaux ou le type de construction autorisé.
Comment savoir si ma maison peut supporter un étage ? Deux études doivent être réalisées pour vérifier si votre construction pourra résister à l’élévation : L’étude des fondations, pour vérifier la qualité des matériaux utilisés dans les murs et les fondations. L’étude des murs porteurs, pour vérifier la résistance et la qualité des matériaux utilisés dans ces murs.
Comment faire pour rehausser sa maison ?
Surélever votre maison, c’est ajouter un vrai plancher à votre maison, pas construire un grenier. Cela se fait en enlevant l’ancien cadre et en le remplaçant par un nouveau après avoir construit des murs plus hauts pour le soutenir.
Quelle autorisation pour une surélévation ?
La construction d’une maison nécessite une déclaration préalable des travaux. En effet, l’aspect général des façades est retouché par le projet. Cette seule déclaration est suffisante si l’extension surélevée n’excède pas 40 m2. Sinon, vous devez obtenir un permis de construire.
Quel est le prix pour Surelever une maison ?
Comptez en moyenne 1300€ le mètre carré dans votre budget de construction, sachant que le coût total des travaux peut varier de 1700€ à plus de 2500€, selon la surface bien sûr, mais aussi selon l’architecture de la maison et ses emplacement.
Comment éviter de passer par un architecte ?
Comment éviter de faire appel à un architecte ?
- Le demandeur présente un premier permis de construire en dessous du seuil de recours obligatoire à l’architecte (moins de 150 m² de surface de plancher).
- Une fois le permis de construire obtenu, ce premier permis de construire est valable 2 ou 3 ans.
Combien coûtent les honoraires d’un architecte ? Le pourcentage d’honoraires est généralement compris entre 8% et 15% de la valeur des travaux (1) pour une prestation complète de maîtrise d’ouvrage (de la conception à la réalisation du chantier).
Quel est le prix d’un permis de construire ?
Le coût varie selon le professionnel et la surface de la construction. Comptez entre 600 et 1 500 euros.
Qui peut remplacer un architecte ?
En cas de rupture de contrat, « l’architecte peut être remplacé par un autre architecte ou un maître d’oeuvre », explique un responsable du Conseil régional de l’ordre des architectes (CROA) de Midi-Pyrénées.
Quelle surface habitable sans architecte ?
Plus de 150 m² Un architecte doit être consulté lors de la construction d’un bâtiment non agricole, tel qu’une maison unifamiliale, dont la surface utile : Unité de calcul des surfaces des constructions servant à la délivrance des permis d’urbanisme est supérieure à 150 m².
Qu’est-ce qui compte dans l’emprise au sol ?
L’emprise au sol correspond à la surface totale d’un bâtiment, murs extérieurs compris et hors débords de toit. Seuls les balcons, pergolas et porches avec support au sol doivent être inclus dans le calcul. Par contre, les balcons non soutenus, les auvents, les moulures, les corbeaux, etc. ils ne sont pas.
La piscine compte-t-elle dans l’empreinte ? Autorisations d’urbanisme Le bassin de la piscine et ses parois, les margelles, constituent l’emprise au sol. L’espace autour de la piscine constitue l’emprise au sol s’il est couvert. Et si votre hauteur de toit dépasse 1,80 m, cela créera une surface au sol*.
Comment est calcule le COS ?
Le COS est défini par le plan local d’urbanisme (PLU) et peut varier dans certaines zones. Il se calcule en m² constructibles par m² de terrain, exemple : terrain (390 m²) × COS (0,4) = construction possible de 156 m².
Est-ce qu’un garage compte dans l’emprise au sol ?
Bien entendu, un garage fermé indépendant de la maison fait partie de l’emprise au sol. un abri de jardin, un atelier indépendant… qu’il soit fermé et couvert ou similaire au garage du dessus. un abri poubelle dans le même coffre que le garage. un balcon ou une terrasse à l’étage surplombant le rez-de-chaussée.