Il est parfois difficile de comprendre l’économie des startups et des licornes. Prenez Sorare, une pépite française qui vend des cartes de sport, le tout sous l’égide de la technologie NFT (Non Fungible Token).
À première vue, les œuvres de Sorare peuvent être vues comme une numérisation des anciennes figures de Panini.
Mais tel n’est pas l’avis de l’Autorité nationale des sports, qui se demande si ses activités ne devraient pas être classées dans la catégorie des sports de hasard et des paris sportifs. Cela limitera la taille des travaux de la jeune entreprise, qui vaut 4,3 milliards de dollars. L’agence a déjà mis en garde Sorare à ce sujet.
Jeu de paris, ou jeu de collection ?
De son côté, Sorare propose l’achat, via NFT, de cartes représentant de vrais joueurs. Ces cartes sont ensuite soumises à des concours dans le cadre d’un concours virtuel offert aux deux millions d’abonnés du service. L’échelle des récompenses de ces compétitions est basée sur les statistiques des joueurs réels qu’elles représentent. Et pour ajouter à la complexité, les cartes font l’objet de spéculations.
Les paris en ligne sont très populaires en France. Les acteurs de ce marché doivent bénéficier d’une licence spécifique et contrôler l’identité de leurs clients et abonnés. Les taxes pour ce secteur sont également plus lourdes et ces entreprises doivent mettre en place des mesures pour éviter la tentation du jeu.
La suite de l’affaire à la rentrée
Cependant, les vents mauvais ne soufflent pas qu’en France. Au Royaume-Uni, le régulateur des jeux de hasard remet également en question la position de Sorare. Et la plateforme a été suspendue en Suisse, jusqu’à la fin des négociations entre les autorités et les représentants de l’entreprise.
Les dirigeants sorares doivent retourner à l’ANJ à la rentrée pour clarifier leur position et permettre à l’autorité de gouverner.
Sorare, qui a été lancé en 2019, a reçu le financement le plus important de l’histoire de Tech Tech – 680 millions de dollars – d’ici fin 2021. & # xD ;