Les enseignes du groupe Casino ont engagé la transformation de leur réseau d’hypermarchés. Le Géant Casino de Saint-Etienne a été le premier à en bénéficier. Fontaine en Isère et Villefranche-sur-Saône sont les prochaines sur la liste.
ActualitésGrand témoin Publié le 7 octobre 2022 à 09:55 par Noémie COQUET
Berceau historique du groupe, l’hypermarché de Monthieu à Saint-Etienne a accueilli le lancement, le 12 septembre, du plan de transformation des 61 Géant sous l’enseigne Casino #HyperFrais. Pourquoi était-ce important de l’organiser ici ?
Tout d’abord, ce magasin fête ses 50 ans cette année. Il fut l’un des premiers hypermarchés Géant Casino et le premier de la Loire lors de son ouverture en 1972. Puis tout a commencé à Saint-Etienne. Compte tenu de notre histoire, il nous semblait tout naturel d’organiser un événement dans la ville où se trouve notre siège social.
Quelle est la stratégie visée derrière ce plan qui court jusqu’au premier trimestre 2023 ?
Au cours des 50 dernières années, la consommation des ménages a beaucoup changé. Je me souviens encore quand nous étions enfants, nous attendions avec impatience les catalogues de vente par correspondance, c’était toujours un événement. Depuis lors, il y a eu de nombreuses évolutions, crises et surtout de nombreuses innovations concernant Internet et les téléphones portables.
Ces révolutions technologiques et le commerce électronique ont changé notre façon d’acheter. Je dis souvent qu’il y a un avant et un après pour le e-commerce. Avant, le client s’adaptait à la distribution. Aujourd’hui, le client est devenu roi, à nous de nous adapter. Internet offre un choix infini et aucune restriction. Le client peut passer commande à toute heure du jour ou de la nuit. Le commerce traditionnel a dû se réinventer.
« Nous avons réduit la taille de nos hypermarchés »
De quelle façon avez-vous adapté l’activité face au e-commerce ?
Cette adaptation s’articule autour de trois dispositifs : plus de produits alimentaires et surtout frais, des « corners » non alimentaires, un enrichissement du parcours d’achat. La volonté est de donner envie aux clients de venir en magasin et d’en profiter, afin qu’ils y poursuivent leurs achats, y compris non alimentaires.
Depuis quinze ans, nous avons réduit la taille de nos hypermarchés pour la ramener à 7 000-8 000 m2, quand la moyenne nationale est plutôt de 10 000-12 000 m2. Puis nous avons introduit le digital dans nos magasins pour acheter des corners Cdiscount, l’application mobile C’Max ou un scanner pour un paiement rapide.
Quant aux caisses, nous avons voulu les réinventer en travaillant sur différents modes de collecte : soit avec l’hôte ou la caissière, soit en vous permettant de passer sous le portillon avec votre smartphone après vos courses pour éviter l’attente en caisse.
Nous nous sommes alors appuyés sur des spécialistes de notre domaine dans les « boutiques de boutiques » non alimentaires, comme C&A dans le textile ou La Grande Récré dans le jouet.
Est-ce un moyen de contenir l’évasion du consommateur vers le e-commerce et d’autres concurrents ?
Oui vraiment. Lorsque nous avons installé des corners Cdiscount dans les hypermarchés en 2017, nous avons profité de la notoriété de la marque pour faire venir des clients chez nous et la faire découvrir à ceux qui ne la connaissaient pas. Depuis une quinzaine d’années, on observe un croisement des courbes caractéristiques de la baisse de part de marché des hypermarchés au profit du e-commerce.
Il fallait aussi réagir car le client privilégie de plus en plus la proximité dans un sens plus large, géographique et social. Cela ne signifie pas que différentes formes de commerce doivent être en conflit, elles se complètent. Nous investissons également dans notre e-commerce via kasino.fr.
« Le client recherche une ambiance qualitative pour faire ses courses »
Pourquoi les produits frais en particulier ?
Ils sont importants dans la consommation française. Le e-commerce peut difficilement remplacer l’expérience client sur ce créneau, car le client peut mobiliser ses cinq sens en magasin. On s’est aussi demandé si le nom de Géant incarnait cette transformation.
C’est pourquoi nous avons voulu conclure en surfant sur ce jeu de mots : hyper pour le format et hyper pour le superlatif. Quant au hashtag, il s’agit de mettre en avant le côté technologique et omnicanal : les magasins ont accès à des offres démultipliées sur écrans, et des caves à vin connectées ont par exemple été installées.
Quels montants ont été investis dans cette transformation ?
Nous ne donnons pas de chiffres. Bien sûr, nous avons fait des investissements, mais nous n’avons pas investi des sommes énormes juste pour le décor. Cette époque est révolue, passons à l’essentiel. Le client recherche une ambiance de qualité pour effectuer ses achats.
Bien sûr, nous avons acquis des réfrigérateurs mis à jour, mais nous nous sommes surtout concentrés sur les produits, leur recherche et leur sélection. C’est le plus important.
Qui dit transformation, dit aussi évolution des métiers de caisse…
Avec #Hyperfrais, nous créons un nouveau métier, conseiller marché. Avec la création de « Customer Advisor » début 2020, nous avons changé le métier de caissier de façon assez révolutionnaire, disons simplement que personne d’autre ne l’a fait.
Le poste de conseiller de marché doit s’assurer que le rayon frais traditionnel est correctement équipé et accompagner les clients en leur proposant conseils et animations.
De nouvelles ouvertures d’hypermarchés sont-elles prévues, et est-ce que ce concept sera appliqué aux supermarchés ?
Non, ce n’est pas notre priorité. C’est un travail de longue haleine, il faut faire les choses par étapes. Notre priorité est de mettre en œuvre le plan de transformation, susciter l’engouement pour ce format et redonner une bonne dynamique à nos hypermarchés.
Des efforts qui portent déjà leurs fruits puisque les indicateurs du premier semestre 2022 sont plutôt bons. En ce qui concerne les supermarchés, plus de 85 % sont désormais alimentaires, avec 40 à 50 % des ventes liées aux produits frais. C’est déjà une tradition bien ancrée dans nos supermarchés.
Des réflexions sont-elles amorcées au sein du groupe pour réfléchir sur le long terme, à dix ans, à l’avenir de la grande distribution ?
J’ai dit que l’exagération n’est jamais bonne, d’une manière ou d’une autre. À un moment donné, la forte poussée du commerce électronique a annoncé la fin des magasins physiques. Mais c’est comme tout, c’est un équilibre qu’il faut trouver et je pense qu’un parcours client fluide en est un qui se fait naturellement. Nous avons toujours besoin de magasins physiques. À l’avenir, ils utiliseront encore plus l’intelligence numérique et artificielle au profit de nos employés et de nos clients. J’y crois vraiment.
Groupe Casino : plus de 6 000 points de vente en France
Casino a annoncé le 13 septembre bloquer le prix de 550 produits jusqu’à décembre. Dans un contexte d’inflation, c’était un devoir de votre part ?
Les préoccupations de nos clients sont nos préoccupations. Le contexte actuel nous oblige. Pour cela, nous avons quatre priorités. Le premier est le pouvoir d’achat, qui permet à nos clients de trouver leur chemin lorsqu’ils viennent chez nous. Nous proposons des mesures spécifiques regroupées dans le « Paquet Pouvoir d’Achat » : abonnement CMax, carburant 0,70€/l, forfaits, etc. Notre objectif est d’accompagner nos clients dans la satisfaction de leurs besoins importants.
Le deuxième axe est la santé et l’environnement, avec nos travaux sur la responsabilité sociétale des entreprises et notre démarche « PAC avec le casino, nous agissons pour la planète ». Sur ce sujet, nous travaillons forcément avec des produits frais, des produits locaux et de saison. Cette démarche est également amplifiée par nos égéries : le chef Mauro Colagreco pour la saisonnalité et le local et rugbyman Antoine Dupont pour l’engagement de la marque Casino, prouvant que ce ne sont pas que des mots.
Le troisième axe est d’enrichir l’expérience d’achat tant dans nos magasins physiques qu’en ligne pour faciliter les achats des clients. Et le quatrième axe, très important, est de continuer à enrichir les territoires français là où personne ne veut ni ne peut aller.
Nous comptons aujourd’hui plus de 6 000 points de vente en France. C’est un réseau que nous renforçons avec des enseignes locales que nous qualifions de « caméléons » : Vival pour les zones rurales, Petits casinos en zones urbaines ou semi-rurales, Spar pour les zones saisonnières et Sherpa pour les zones de montagne. Il y a eu 550 ouvertures pour l’ensemble du groupe en 2021 et 376 ouvertures au premier semestre 2022, et cela se ressent fortement dans la hausse de l’activité de 3,1% et la croissance des ventes de +4,7% au premier semestre 2022.
Une autre des préoccupations des Français concerne le prix de l’énergie. Comment réussissez-vous à le maîtriser au sein des magasins tout en dégageant suffisamment de marges ?
Notre façon de travailler avec marge est basée sur la fidélité de nos clients. Le panier d’un client ayant passé commande est quatre fois plus important que celui d’un client non abonné. Si les clients sont fidèles, tout y est. Alors bien sûr nous allons bloquer les prix, mais nous continuerons à nous mobiliser pour les bons d’achats, les fournitures scolaires, le carburant, les factures d’électricité, les fruits et légumes à 1€/kg à venir fidéliser la clientèle pour faire ses courses chez nous. C’est un gagnant-gagnant.
Un autre point important est que nous prêtons attention à notre consommation au sens large. Coûts, investissements, tout est revu. Dans le domaine de l’énergie, nous avons plutôt bien avancé avec notre partenaire GreenYellow. Aujourd’hui, l’ensemble du réseau Casino est couvert par un accord d’efficacité énergétique et certifié ISO 50001. Nous optimisons au maximum nos consommations de chauffage, ventilation, climatisation et éclairage par magasin.
Enfin, nous disposons de 500 000 m2 de panneaux photovoltaïques tant sur le toit que sur le parking, dont une dizaine de sites d’autoconsommation. De ce côté de l’efficacité énergétique, nous poussons encore plus loin les leviers déjà activés au sein du groupe, par exemple en baissant d’un degré la température de nos magasins.
« Il n’est pas question de déménager de Saint-Etienne »
Même si une partie des services administratifs se trouvent à Paris, Casino est et restera installé à Saint-Etienne ?
La holding est à Paris, mais le siège social est à Saint-Etienne, donc aujourd’hui pas question de déménager de Saint-Etienne, où toutes mes équipes sont présentes, avec un total de plus de 2 000 salariés, c’est un ancrage structurel .
Plus largement, vous êtes attachée personnellement et professionnellement à l’égalité hommes-femmes. De quelle façon le groupe s’engage-t-il ?
En matière d’égalité professionnelle, notre indice de marque casino est de 88 sur 100. Il s’agit d’une gamme très élevée. L’égalité entre les hommes et les femmes est une des valeurs de Casino Brands. Nous suivons le dossier de près. Pour ma part, je suis marraine de La Fabrique, un réseau diversité créé au niveau du groupe. Codir, c’est moitié femmes et moitié hommes. C’est important d’avoir des hommes et des femmes dans nos organisations parce qu’on n’a pas la même approche, la discussion des idées a lieu et c’est forcément beaucoup plus nourrissant. Vous avez besoin de cet équilibre.
Au lieu de cela, en tant que femme, j’ai occupé des postes qui étaient, entre guillemets, « réservés » aux hommes. Mais je veux montrer qu’en réalité il n’y a pas de postes réservés aux hommes, tout comme il n’y a pas de postes réservés uniquement aux femmes. En tant que femmes, nous ne devons pas créer de plafond de verre, même si nous le faisons parfois. Il faut oser, tout casser un peu et si tu veux, il faut y aller.
Ces convictions sont-elles le fruit de votre parcours ?
Je n’ai jamais débattu en me disant « c’est pour les femmes, c’est pour les hommes ». Cependant, j’ai grandi dans une famille d’origine sicilienne, où culturellement à cette époque les femmes et les hommes n’avaient généralement pas la même place dans la vie familiale et économique. Mais j’ai eu l’opportunité d’évoluer avec mes deux sœurs, pas de frères. Je pense que c’est pourquoi nous n’avons pas comparé, nous avons juste fait les choses naturellement.
J’ai fait du sport, du basket, des études assez longues Tina Schuler est ingénieure en industrie alimentaire ; NDLR]… La différence c’est que ça n’a jamais été calculé et ça n’a jamais été une obsession. Mes antécédents familiaux et sportifs m’ont aidé probablement et inconsciemment.
Comment fonctionne casino Max extra ?
Concrètement, il s’agit d’une offre sous forme d’abonnement de 30 jours qui coûte 10€. Si vous utilisez ce dernier, vous bénéficierez d’une réduction instantanée de 10% dans tous les supermarchés et hypermarchés Casino et Géant dès le premier euro dépensé et quel que soit le rayon du magasin.
Comment payer avec Casino Max ? Afin d’effectuer un paiement avec CASINO Max à une caisse enregistreuse classique, l’Utilisateur doit présenter son code-barres de paiement déverrouillé à l’hébergeur de la caisse et laisser ce dernier le flasher avec le scanner. Le code-barres de paiement déverrouillé peut être présenté à tout moment à la caisse.
Comment activer Casino Max extra ?
Pour confirmer la commande, un ticket sera émis à la caisse, qui devra être finalisé ; Ouvrez votre application et cliquez sur « Activer mes avantages » pour bénéficier de votre offre pour tous les achats de la période sélectionnée.
Est-ce que Casino max vaut le coup ?
Je ne recommande absolument pas cette application. Je paie la commande pour bénéficier de 10% de réduction. Plus de 300€ d’achats cette semaine et la réduction n’a pas été appliquée… Fanny Meynet ne recommande pas Casino Max.
Comment fonctionne casino Max ?
Avec l’application mobile Casino Max, votre carte de fidélité est intégrée à votre smartphone. Fini les cartes oubliées ! A chaque passage en caisse, des euros s’accumulent dans votre cagnotte et vous pouvez consulter votre solde à tout moment. Un bon compte fait de bons achats !
Qui sont les propriétaires des casinos en France ?
Groupe Partouche est le premier opérateur de casinos français. Le chiffre d’affaires se répartit par activité comme suit : – activité jeux (80,9%) : jeux de table, machines à sous (à fin octobre 2021, il y avait 4 815 machines en France), etc.
Qui dirige les casinos ? Le Groupe Barrière : luxe et savoir-faire français ! Le groupe Barrière exploite 34 casinos, principalement implantés en France, où il en existe 29, notamment à Cannes, Nice ou encore Lille. Par ailleurs, le groupe dispose également d’un club de jeux sur les Champs-Elysées à Paris.
Quel est le plus grand groupe de casino en France ?
« Le Casino Barrière d’Enghien-les-Bains conserve la première place depuis 18 ans avec un PBJ de plus de 160 millions d’euros », soit très loin devant vous dans le classement – qui comprend également l’établissement de Blotzheim, avec un PBJ total de 47 millions — bienvenue à…
Quel est le premier groupe de casino en France ?
Groupe Partouche : N°1 en France. Le Groupe Partouche, créé en 1973 par Isidore Partouche, est le groupe qui compte le plus grand nombre de casinos en France, avec 42 établissements répartis sur tout le territoire.
Quelles sont les enseignes du groupe Carrefour ?
Outre la marque Carrefour, le groupe Carrefour gère Ataca dao, Carrefour Bio, Carrefour City, Carrefour Contact, Carrefour Express, Carrefour Maxi, Carrefour Market, Carrefour Montagne, Docks, Globi, Gross Iper, Promocash, Proxi, Rast, Supeco. ., Alors.
Quel est le nom de la sous-marque de Carrefour ? A mi-chemin entre la nouvelle génération de Netto et Lidl, Carrefour améliore son concept discount sous la marque Supeco.
Quelle enseigne va remplacer Carrefour ?
Le groupe y implantera sa marque discount Supeco d’ici la fin de l’année.
Qui va racheter le groupe Carrefour ?
Il s’agit du dernier épisode du feuilleton diffusé depuis l’automne 2021. Le projet « Merlot », qui marque le possible rachat de Carrefour par Auchan et qui agite le secteur de la distribution depuis fin septembre 2021 – a été suspendu.
Comment se faire livrer ses courses à domicile ?
Le service Chez Moi E.Leclerc pour livrer vos achats à domicile est désormais disponible partout en France sur www.leclercdrive.fr. Passez votre commande en ligne, quand vous voulez, où vous voulez, et vos courses seront livrées chez vous en quelques heures.
Combien coûte la livraison gratuite Intermarché ? Informations générales sur la marque Offre spéciale : Livraison Intermarché offerte, valable pour toute première commande à partir de 70 euros.
Quelles sont les grandes surfaces qui livrent à domicile ?
Voir les offres Evian à domicile.
- Hourra, ramenez l’histoire de la maison.
- Auchan Direct livre gratuitement à domicile à partir de 150€
- Intermarché et livraison gratuite à partir de 90€
- Ooshop s’appelle désormais Carrefour.
- Monoprix, la ville, mais la plus chère.
Quels sont les supermarchés qui livrent gratuitement ?
Ainsi, la plupart des magasins Monoprix (250 dans toute la France) et 120 magasins de l’enseigne Franprix (à Paris et sa banlieue) livrent gratuitement un panier d’aliments de base : féculents, fruits, légumes, yaourts, etc.